Les violences basées sur le genre continuent à faire des ravages. Si la société est la principale cause, l’absence de loi aggrave la situation.
En l’absence d’une loi spécifique contre les violences basées sur le genre en République du Mali, le Code pénal, qui date de 2001 en principe, protège toute personne contre tous types de violence. Mais, aujourd’hui, au regard des nombreux témoignages, les victimes des violences basées sur le genre ont du mal à trouver un répondant.
Pour de nombreux Maliens, convoquer quelqu’un devant les tribunaux est déjà très mal perçu. Alors, c’est pire s’il faut convoquer un frère, un oncle ou un conjoint. Ce poids ne s’arrête pas dans les milieux sociaux. Il est aussi perceptible chez les forces de l’ordre. Djack, de son vrai prénom Djakardja, policier de son état, explique qu’en cas de problème avec sa famille, c’est la famille qui intervient. « Je vois mal une femme, un homme venir me voir au commissariat pour une histoire l’opposant à son conjoint », déclare-t-il. Cet agent en conclut que ces types violences ont leurs solutions dans nos valeurs traditionnelles.